Du changement

Si le blog apparait vide depuis le mois de janvier, c’est tout simplement car je travaille désormais pour AUTOhebdo. Du coup, les posts de blogautosport vont évoluer. D’un, ils seront plus rares, de deux, ils ne concerneront plus que la conso pour la plupart, ou de temps à autre, un sur le sport auto en tant qu’avis personnel.

Au départ vitrine, le blog a rempli son rôle premier. Désormais, il sera très personnel.

ERC – Jänner Rallye : Kubica dans les clous !

En rallye plus que dans n’importe quelle autre discipline de sport automobile, le choix des pneus est crucial. Robert Kubica l’a démontré aujourd’hui en s’adjugeant le premier rallye de la saison 2014 de l’ERC en Autriche dans l’ultime ES grâce à son choix de gommes.

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Déjà hier pour la première étape, le Polonais avait attendu la dernière ES pour prendre la tête de l’épreuve devant Vaclav Pech et sa Mini JCW S2000. Ce dimanche, le pilote de la Ford Fiesta RRC était bien déterminé à conserver son leadership, mais au départ de l’ES 12, un départ volé et les 10″ de pénalité appliquées pour cette « infraction » lui faisaient perdre les commandes de l’épreuve. Sans renoncer, Kubica a grignoté des secondes avant d’effectuer un choix déterminant dans l’ultime ES.

Les clous bien utiles

Alors que Pech chausse des slicks, Kubica monte des pneus neige cloutés à l’avant et non cloutés à l’arrière. Bonne pioche, puisque il reprend près de 30″ sur Pech et s’impose devant la Mini. Baumschlager place sa Fabia S2000 sur la 3e marche du podium.

On attend désormais Kubica au départ du Monte-Carlo le 14 janvier prochain sur la Fiesta RS WRC de chez M-Sport. Une épreuve où là aussi il faudra bien choisir ses gommes, quitte à tenter certains paris. Le Polonais a prouvé aujourd’hui qu’il savait y faire.

Crédit photo : ERC

F1 : Gutiérrez confirmé chez Sauber

Après l’arrivée d’Adrian Sutil dans l’écurie helvétique, on attendait de connaitre le nom de son équipier pour 2014. Sans grande surprise, Esteban Gutiérrez a été confirmé et entamera sa deuxième saison en tant que titulaire.

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C’est notamment grâce à l’appui renouvelé de la société de télécommunication de Carlos Slim Telmex, qui soutient également l’autre pilote mexicain Sergio Pérez, que Gutiérrez a pu poursuivre avec Sauber. « Je suis très heureux de poursuivre avec ma carrière en tant que pilote Sauber. »a déclaré le Mexicain. « Le challenge technique sera important en 2014, et il sera encore plus important de bien connaitre les gens avec qui vous travaillez. Ce sera ma quatrième année dans le team, ma seconde en tant que titulaire. La saison passé, j’ai constamment progressé grâce au travail avec l’écurie. En 2014, je vais tout faire pour m’améliorer et aider Sauver du mieux possible. »

Pour Monisha Kaltenborn, Team Principal de l’écurie basée à Hinwil, Gutiérrez ne pourra que faire mieux la saison prochaine. « La saison dernière, il a appris comment il peut être difficile pour un débutant d’arriver en Formule 1. Néanmoins, tout au long de la saison, il s’est amélioré de manière significative dans en qualifications et en course et a terminé la saison comme meilleur rookie au championnat Pilotes. Souvent, les résultats ne reflètent pas pleinement les performances. Je suis convaincu Esteban sera en mesure d’utiliser son expérience pour obtenir des résultats et il sera bien aidé par le fait qu’il connaît très bien chaque membre de l’équipe. » ajoute Kaltenborn.

Serguey Sirotkin, annoncé comme titulaire 2014 dés la prise de contrôle de l’équipe par les Russes en milieu d’année, sera finalement pilote de réserve.

Gutiérrez fera équipe avec Adrian Sutil, déjà confirmé la semaine passée. Il ne reste plus à connaitre que les pilotes titulaires chez Caterham, où Kamui Kobayashi pourrait faire son retour, associé à Van der Garde ou Marcus Ericsson. Charles Pic voit son avenir s’assombrir chez les Verts. Chez Marussia, Bianchi attend toujours de savoir avec il roulera en 2014. Max Chilton tient toujours la corde pour une deuxième saison avec l’équipe russe.

Crédit photo : Sauber

Au revoir Gallardo, Bonjour Huracán

La remplaçante de la vénérable Gallardo est enfin dévoilée. La Huracán conserve ce qui a fait la force de sa grande soeur tout en se remettant au niveau technologique de l’Aventador.

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La Huracán, pour le nom d’un taureau de combat du 19e siècle comme le veut la tradition chez Lambo, embarque un V10 5,2 litres de cylindrée en position centrale arrière, qui développe 610 chevaux sur la LP 610-4. Le couple atteint quant à lui 560 Nm à 6.500 trs/min. Pour le moment, aucune mention d’une version LP deux roues motrices, comme la fabuleuse Balboni. Par contre bonne nouvelle, une boite 7 rapports à double embrayage fait enfin son apparition sur la sportive de Sant’Agata

Le chiffre qui marque est le poids … En hausse de 12 kg par rapport à la Gallardo. Une énigme quand on sait que la nouvelle venue est composée de matériaux légers et que la prise de poids est rarement vue sur un modèle nouveau par rapport à l’ancienne version. Avec 1422 kg, la Huracán reste dans la moyenne de sa « catégorie ».

Présentation de la bête à Genève, où l’on devrait aussi connaitre le futur tarif.

Crédit photo : Lamborghini

WTCC – Sport et business : un savant mélange

On le sait, l’argent a pris le pouvoir dans de nombreux sports. Aujourd’hui, il faut en plus d’avoir de bons résultats sur le plan sportif, être le plus rentable possible. Le foot en est le meilleur exemple. En sport auto, la logique est différente, mais derrière l’annonce de recrutement de certains pilotes se cachent d’autres enjeux.

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Avec le duo déjà connu Yvan Muller – Sébastien Loeb, Citroën Racing avance une équipe sportivement solide pour son arrivée en WTCC. Mais, derrière le sport se cache aussi un enjeu économique pour la marque aux chevrons. La série « Tourisme » constitue une vitrine formidable pour la firme française qui s’est pourvue d’ambassadeurs de choix.

Lors de sa conférence de presse sur son programme sportif, Citroën, outre de rappeler quels seront ses équipages WRC pour 2014 (Kris Meeke et Mads Ostberg, renforcés par Khalid Al Qassimi sur certaines épreuves) a dévoilé le nom de son troisième pilote en WTCC. Il s’agit de José Maria Lopez. L’Argentin n’est pas un débutant dans la catégorie (et avait été aussi pressenti pour intégrer feu USF1 en 2010) et s’est illustré l’an passé en s’adjugeant la seconde course de son épreuve nationale sur le circuit Termas de Rio Hondo. Une valeur sûre de la discipline donc mais aussi une bonne « affaire » pour la marque.

Un enjeu économique majeur

Le but premier de Citroën est de vendre des voitures. Pour cela, la publicité est impossible à éviter. Les titres successifs en WRC avec Sébastien Loeb ont aidé à cela. Le WTCC visite une vraie cohorte de pays à travers le monde (Argentine, Chine …) qui sont autant de marchés potentiels pour la marque française. Surtout que bon nombre de ces pays étaient encore appelés émergents il y a quelques années. D’où un parc automobile à construire ou à reconstruire dans certains cas. Avec Lopez en troisième pilote, le « quai de Javel » (ancien lieu d’implantation des usines Citroën jusqu’en 1974) recrute un ambassadeur de choix, qui pourra être l’une des figures « porteuses » pour les ventes de voitures.

Et lorsque l’on sait qu’un quatrième pilote de nationalité chinoise sera engagé sur les trois dernières manches 2014 (Shanghai, Suzuka et Macao), on voit clairement que les objectifs commerciaux ne sont jamais très loin derrière les paddocks des courses de sport mécanique.
Demandez donc à Peugeot, bien mal en point au début des années 80, le modèle de sa gamme qui l’a sauvé. La 205 ! Et quelle était la voiture engagée en rallye par la marque de Sochaux en Groupe B en 1984 ? La 205 Turbo 16 ! Comme quoi, l’histoire n’est qu’une répétition, bien qu’aujourd’hui, le but est de dénicher de nouveaux marchés, le notre étant saturé et trop peu porteur pour les marques hexagonales.

IndyCar : Briscoe chez Ganassi, Kanaan dans la « Target »

Le nom du remplaçant de Dario Franchitti dans la monoplace « Target » de chez Ganassi tenait en haleine le monde de l’Indy. C’est finalement le nouveau venu dans l’écurie Tony Kanaan qui prendra place dans la n°10 alors que l’autre recrue Ryan Briscoe pilotera la n°8 pour son retour chez Ganassi.

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On rappelle que Dario Franchitti, quadruple champion Indy et triple vainqueur des 500 Miles d’Indianapolis, avait du mettre un terme à sa carrière après son gros accident de Houston. Du coup, les rumeurs se sont amplifiées pour connaitre le nom de son remplaçant. Paul Di Resta, éjecté de chez Force India en F1 a été un moment envoyé dans la DW12 de son cousin, avant que Alex Tagliani, le Canadien, déjà pilote IndyCar ne tienne la corde. De plus, avec l’implantation récente de Target au Canada, tout semblait bien se concilier.

Mais au final, le vainqueur de l’Indy 500 2013 et nouvelle recrue de Ganassi en provenance de KV Racing, Tony Kanaan sera le remplaçant de Dario. À ses côtés, c’est un revenant dans la discipline Ryan Briscoe qui prendra place dans la Chevrolet n°8. Briscoe est un ancien de chez Penske Racing (2008-2012) et Ganassi (2005) avec notamment une troisième place au général en 2009. L’an passé, il n’avait pas roulé dans la série, mais avait pris part aux 24 Heures du Mans chez Level 5 Motorsports.

Crédit photo : Ganassi

F1 : Sutil chez Sauber

Les officialisations se succèdent en F1. Après Pérez hier, c’est au tour de l’ancien pilote Force India Adrian Sutil d’être transféré chez Sauber.

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Comme Sergio Pérez était favori pour épauler Nico Hülkenberg chez Force India, l’Allemand Sutil tenait la corde pour un baquet chez Sauber. Le principal intéressé a avoué que cela faisait un moment que je savais où j’allais partir, mais les négociations ont été plus longues que prévu. Après six années chez Force India, il était temps de relever un nouveau défi et Sauber possède une histoire et une structure impressionnante dont une excellente soufflerie.

Reste à savoir qui sera dans la deuxième monoplace helvétique en 2014. Esteban Gutiérrez a les faveurs des pronostics, surtout qu’il a derrière lui Telmex, un des sponsors majeurs de l’écurie.

WRC : Hirvonen de retour chez Ford M-Sport avec Kubica et Evans

Après l’annonce des pilotes Hyundai et Citroën, il ne faisait plus guère de doutes que Mikko Hirvonen allait revenir du côté de chez Ford et du QWRT M-Sport. C’est officiel depuis ce matin, et le Finlandais fera équipe avec Elfyn Evans et Robert Kubica.

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Mikko Hirvonen revient en quelque sorte à la maison. Le Flying Finn a évolué entre 2005 et 2011 sur les Ford Focus puis Fiesta RS WRC, avec deux titres de vice-champion du monde en 2008 et surtout en 2009. En difficulté depuis son arrivée chez Citroën en 2012 et auteur d’une saison très décevante l’an passé, alors que beaucoup voyaient en lui le successeur de Loeb au palmarès, Hirvo tentera de rebondir dans une structure qu’il connait et sur une Fiesta qui lui conviendra peut-être plus que la DS3 WRC.

Quant aux deux autres pilotes, on retrouve Elfyn Evans. Le Gallois est le fils de l’ancien pilote Gwyndaf Evans et courait l’an passé sur une Fiesta R5. Il a impressionné notamment lors du dernier rallye de Grande-Bretagne en prenant la 8e place. En 2012, Evans avait décroché le titre en WRC Academy avant de prendre part au rallye de Sardaigne 2013 sur une Fiesta RS et de prendre la 6e place. Des performances qui ont convaincu Malcolm Wilson de lui donner sa chance en 2014.

Robert Kubica lui passe du giron de Citroën à celui de Ford. Après avoir piloté la DS3 RRC puis WRC lors du dernier rallye de la saison 2013 au Pays de Galles, l’ancien pilote F1 va découvrir l’ensemble du championnat WRC sur une Fiesta sponsorisée par son soutien Lotos.

Le trio devrait entamer très rapidement des essais en vue du prochain rallye Monte-Carlo qui commencera le 14 janvier 2014.

Crédit photo : Ford

BMW M3 / M4 : Das Auto !

Teasée, puis dévoilée avant la date butoir, la nouvelle BMW M3 / M4 vient d’être enfin présentée officiellement. Retour du 6 cylindres et adoption du turbo sont notamment au programme.

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Exit le V8 de l’ancienne génération, place à un retour attendu par les puristes, le « Straight-Six » marque de fabrique de Munich. Ce 6 cylindres de 3 l sera gavé pour la première fois par non pas un mais un bi-turbo. Si la version tri-turbo a été envisagée, la complexité du système a freiné les avancées des motoristes qui en sont restés à la version double. Les deux turbines de chez Mitsubishi souffleront jusqu’à 1,3 bar.
Du coup, la puissance du moteur culmine à 431 chevaux pour 550 Nm de couple. Soit 11 ch de plus que l’ancien V8 pour un gain de poids estimé à 10 kg.

Deux carrosseries, deux transmissions

La M4 est-elle différente de la M3 ? Oui, c’est en fait la version coupé 3 portes de la berline. Au-delà de cela, les deux versions ne diffèrent que par leur poids : 1572 kg pour la M4 et 23 de plus pour la version 4 portes M3. L’emploi de PRFC (Plastique Renforcé en Fibre de Carbone) et de l’alu ont permis de contenir la masse de la voiture. Les trains roulants adoptent des freins en fonte avec des étriers … fixes ! Une bonne nouvelle, car on sait que le freinage est souvent un talon d’Achille des productions bavaroises, rappelez-vous la dernière M5.
Un amortissement piloté sera disponible en option, abaissant la caisse de 10mm.

Et au niveau boîte ? La firme à l’hélice a-t-elle elle aussi succombé aux charmes (ou défauts) du tout robotisé ? Et bien … NON ! La boîte 100% méca reste de la partie. Elle provient de la Série 1 M, mais renforcée et pourvue d’un talon-pointe automatique. Une fonctionnalité pour fainénants diront certains !
L’autre option, la DKG 7 rapports double embrayage, propose un launch-control et une fonctionnalité « Smokey Burnout » qui autorise un patinage des roues arrière. De quoi signer son passage en courbe 🙂

Extérieurement pour finir, la traditionnelle double sortie d’échappement est de la partie et les lignes générales restent dans la continuité des derniers modèles BMW. On soulignera la superbe ceinture de caisse du coupé, issue des feux arrière et se terminant vers l’avant dans des ouïes latérales du plus bel effet.

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Crédit photo : BMW